
Oman, sultanat moyen-oriental situé au Sud de l’Arabie Saoudite et à l’Est du Yémen, a pendant longtemps compté sur la rente pétrolière afin de faire fonctionner son économie. Bien que la diversification de l’économie ait été lancée il y a longtemps, le pays reste très dépendant du pétrole. Il mise désormais sur ses atouts touristiques pour faire face à ce défi.
L’histoire récente d’Oman ne saurait être dissociée de celle de la découverte du pétrole et de son exploitation. Le pétrole est découvert dans le sultanat en 1964, et les exportations commencent en 1967. Il change radicalement la donne économique du pays, alors rurale et basée sur l’agriculture : le PIB omanais s’envole, mais le pays devient dépendant du pétrole, dont les exportations constituent jusqu’à 50 % du PIB
Dès les années 1990, l’État omanais a donc enclenché un plan afin de diversifier son économie. En plus de la diversification des exportations, qui ne permettent cependant pas de mettre un terme à la rente pétrolière, le pays cherche à développer un secteur touristique qui a du potentiel.
Oman, surnommé la « Suisse du golfe », peut en effet faire valoir plusieurs atouts dans le secteur du tourisme. Le pays fait tout d’abord preuve d’une stabilité à toute épreuve, et cela depuis que les dernières rébellions ont été matées par l’ancien sultan Qabous al Saïd en 1975. Le tout dans une région considérée comme une poudrière, notamment depuis que la guerre civile yéménite a éclaté en 2014.

Doté d’une image de pays calme, Oman peut donc développer le tourisme sur de bonnes bases, et cela porte ses fruits : entre 2010 et 2018, les revenus engendrés par le secteur touristique ont presque triplé. Le sultanat ne compte pas s’arrêter là, et continue de développer le secteur de plus en plus rapidement. De plus en plus d’hôtels sont construits afin d’accueillir les touristes, 96 nouveaux étant prévus pour l’année 2021.

Bien que le pays semble accueillant pour les touristes, certaines particularités pourraient en faire fuir une part. Le pays comporte une majorité musulmane (86 % de la population), dont la plus grande part pratique l’ibadisme, un islam considéré comme tolérant. La loi est donc basée sur l’interprétation ibadite de la charia ( « Loi islamique »). De plus, la politique intérieure du pays pose des problèmes en termes de droits de l’homme : la monarchie est absolue, et la liberté d’expression n’existe pas. Des élections sont cependant organisées afin d’élire un conseil consultatif au suffrage universel. Ce dernier ne dispose néanmoins que de quelques pouvoirs législatifs.
Le pays, bien qu’il investisse massivement dans le tourisme, cherche d’autres moyens de pérenniser la croissance de son économie dans les années qui viennent. Oman a notamment investi dans le gaz naturel liquéfié, espérant pouvoir sortir de la rente pétrolière le plus rapidement possible.
1 commentaire sur “Oman mise sur le tourisme pour diversifier son économie”
Guy Marchal
(28 avril 2020 - 11:41)Au début de l’article, je me suis dit chouette, après un peu moins…